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Le chitosan ne se dissout pas tel quel dans des solutions neutres ou basiques mais nombre de ses dérivés ont cette faculté. De plus, des réactions chimiques permettent de lui attacher des groupes fonctionnels afin de contrôler ses propriétés hydrophobes et ioniques. Un bon STLM est un système qui peut emmagasiner une solution sans se dissoudre. En ce sens, le chitosan acylé et hydrophobique offre des perspectives encourageantes. Majoritairement, les dérivés du chitosan sont obtenus par acylation, ce sont des amides car ils sont plus stables . La N-acylation peut se faire avec l’aide d’acides gras. Ces dérivés hydrophobes servent de STLM et il est reporté que le chitosan acylé a une excellente compatibilité avec le sang.

Le chitosan à faible concentration est efficace pour la clarification des jus de fruits et des vins. Il prévient l’oxydation et stabilise la couleur des vins. Il peut désacidifier les boissons et donc être utilisé pour contrôler l’acidité des jus de fruits et des boissons caféinés. La chitine et le chitosan réduisent le taux de contaminants susceptibles de se trouver dans les boissons (fer, métaux lourds, mycotoxines). Ils peuvent aussi être utilisé comme conservateur, du fait de leurs propriétés anti-microbiennes.

Le chitosan peut être utilisé en cosmétique ou dermatologie pour contrôler le rôle de barrière tenue par la peau. Il améliore le renouvellement des keratinocytes et des fibroblastes. Son innocuité lié à son origine naturelle permet d’éviter toute sorte d’effets secondaires.

C’est l’un des produits les plus intéressants pour le traitement des eaux usées. Les biopolymères ont montré une remarquable capacité à purifier l’eau de certains polluants, notamment des colorants et des ions métalliques. En effet, ils sont utilisables comme floculants dans le traitement physico-chimique de potabilisation de l’eau appelé coagulation-floculation. Concernant son action sur les particules métalliques, c’est sa propriété de chélateur de métaux qui rentre en jeux.

Chitine, chitosane et leurs dérivés (CCED) sont utilisés pour protéger les plantes. Par le passé, les pesticides chimiques ont connu un essor  phénoménal, mais nous faisons face aujourd’hui au au problème dit des 3R  : Résistance des parasites – Résurgence des parasites –  Résidus de pesticides dans les fruits, légumes et céréales consommés. Les CCED ont un immense potentiel en tant que bio pesticide. Ils peuvent être utilisé comme enrobage des graines, protecteur de racines ou répandus sur les cultures. Le spectre de protection couvre les infections fongiques, bactériennes et virales. En traitement préventif, les CCED ont une action stimulant la défense naturelle des plantes contre les pathogènes, on parle alors d’éliciteurs. Egalement, les CCED ont une action comparable aux phytohormones car ils régulent l’expression génique, par exemple en  améliorant la croissance végétale (notamment floraison, germination et fructification). Les dérivés du chitosan sont utilisés depuis longtemps en tant que fertilisant foliaires sur le soja, caféier, poivrier, l’arachide, le choux….Une propriété supplémentaire est actuellement étudiée : les CCED pulvérisés sur les feuilles de plantes accroissent la quantité de chlorophylle et de caroténoïdes contenues dans celles-ci. Autre point positif, les dérivés du chitosan provoquent une augmentation du nombre de nodosités racinaires (permettent de fixer l’azote et de créer des acides aminés). L’une des propriétés les plus importantes des CCED est d’augmenter considérablement le taux de germination des graines, les effets sont toutefois variables suivant les variétés de plantes traitées. Des études démontrent aussi qu’ils augmentent la concentration en minéraux chez certaines plantes. Ils réduisent la transpiration des plantes et par conséquent l’arrosage. En tant que chélateur de métaux, ils réduisent le stress des plantes occasionné par les métaux lourds. Enfin, et ce n’est pas le moindre effet : ils augmentent le rendement des cultures.

Les CCED sont des biopolymères polyvalents. Du fait qu’ ils soient bio dégradables, non toxiques et antimicrobiens, on les incorpore notamment dans l’emballage de produits périssables pour que ces derniers conservent leurs qualités plus longtemps.

Le chitosan est utilisé dans beaucoup de suppléments alimentaire en raison de sa capacité à piéger la graisse et le cholestérol. Mais une autre propriété est actuellement à l’étude : un action anti-hyperglycémiante efficace pour traiter les diabètes de type 1 & 2

Déjà utilisé pour ses propriétés immunostimulantes et antitumeurs, le chitosan a ici encore du potentiel. En effet, des découvertes prometteuses poussent  les laboratoires vers l’élaboration de nanoparticules de chitosan pour transporter les médicaments jusqu’aux cellules cibles. on parle de vecteur de médicament. Le gros avantage par rapport à la chimiothérapie classique, c’est une drastique diminution des effets secondaires. C’est sous forme d’ hydrogels de chitosan que des traitements sont mis au point pour lutter contre les cancers du poumon, des seins, le fibrosarcome, le cancer cervical…

Polymères à empreinte moléculaire, bioplastiques, biocapteurs, biocomposites……